Au XVIIIe siècle,
l’augmentation de la population et l’intensification de
la production industrielle suscitent une profusion de plans techniques.
Les informations concernant notamment la fabrication de textile et de
papier se multiplient sur des plans d’arpentage ou d’architecture.
La plupart d’entre eux, s’inspirant des planches de l’Encyclopédie
publiées à partir de 1751, figurent avec précision
les mécanismes qui les actionnent. Ainsi, les plans et profils
de lavoirs, de moulins, de fouloirs et de dégorgeoirs abondent
dans les fonds d’archives régionaux. L’exploitation
des carrières, qui fournissent la Champagne en calcaire, craie
et argile (notamment dans le Barrois) donne également lieu à
de nombreux plans techniques.

Ces plans d’architecture
et d’art mécanique sont complétés à
partir du début du XIXe siècle par une abondante production
de cartes statistiques lithographiées. Cette fois ci, ce ne sont
plus le bâti et les mécanismes qui sont mis en valeur mais
la répartition des productions dans les différents départements.
Ce nouveau type de cartographie commerciale fut largement diffusé
dans les établissements scolaires et les industries de Champagne-Ardenne.