Aux XVIIe et XVIIIe
siècles, de multiples circonscriptions administratives et religieuses
coexistent. Leurs cadres sont bien souvent hérités de
la géographie administrative du Bas-Empire romain.
Les plus importantes
divisions territoriales sont les généralités, circonscriptions
administratives et financières dirigées par des maîtres
des requêtes qui sont chargés de la bonne exécution
des ordres du roi. Elles sont divisées en élections, bailliages
ou sénéchaussées, et paroisses. Il existe également
des gouvernements, circonscriptions militaires, formés par le
regroupement de plusieurs provinces. Les diocèses, groupés
en provinces ecclésiastiques dirigées par des archevêques,
se subdivisent en archidiaconés et en doyennés.
Ces nombreuses circonscriptions ont créé un territoire
administratif complexe aux limites fluctuantes, qui a suscité
une production cartographique importante.
Dans un climat éditorial
particulièrement riche, les ateliers de graveurs français
ont publié de nombreuses cartes régionales qui étaient
régulièrement réactualisées en fonction
des travaux de l’Académie des sciences. Parmi ces travaux,
l’œuvre de Sanson d’Abbeville est particulièrement
importante.
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